2024

WP 2024.04 Urban Foodprint and Mititgation Strategies: A Theoretical Analysis

Anne Fournier

Résumé
Nourrir une population mondiale croissante tout en réduisant l’impact environnemental de l’agriculture et de l’approvisionnement alimentaire figure parmi les principaux défis du siècle. Les villes, qui concentrent la grande majorité de la croissance démographique de la dernière décennie, sont en première ligne. Ces dernières réfléchissent de plus en plus à la pertinence d’élaborer des politiques publiques visant à soutenir explicitement une production moins intensive et/ou à revoir le contour de leur bassin d’approvisionnement alimentaire afin de réduire leur dépendance au transport de marchandises de longues distances. Dans cet article, nous développons un modèle théorique d’économie spatiale pour décrire et discuter des implications économiques et environnementales de ces changements de pratiques agricoles et de stratégies de relocalisation. Nous montrons que la promotion d’une agriculture moins intensive et locale peut permettre d’améliorer le bien-être à condition que le coût d’opportunité marginal des terrains urbains reste suffisamment bas. Nous montrons également qu’une conversion de l’agriculture conventionnelle à l’agriculture alternative ne réduit pas nécessairement les émissions de GES et peut, par conséquent, amener à relativiser l’effet positif sur le bien-être. Nous menons enfin des simulations numériques afin d’illustrer les impacts ambigus de la délocalisation alimentaire.


WP 2024.03 Managing Municipal Solid Waste with low citizen involvement: the case of Hong Kongteurs ?

Julie Metta – Coline Metta-Versmessen – Valeria Alvarado

Résumé
Si le secteur des déchets présente un potentiel de décarbonisation important, le déploiement de ce potentiel est difficile en l’absence de participation et d’implication des citoyens. Dans cet article, la gestion politique du secteur des déchets est étudiée dans le cas de Hong Kong. En utilisant le théorème de Weitzman et ses extensions, des courbes d’abattement marginal et de dommages sont construites pour analyser quelle politique serait la plus appropriée. Notre analyse montre d’abord que l’implication des citoyens dans la réduction et le tri des déchets est le principal enjeu de la gestion des déchets à Hong Kong. Ensuite, nous en déduisons que le premier meilleur scénario pour réglementer les déchets dans ce contexte serait un système de contrôle basé sur la quantité. Nous détaillons ensuite comment ce système d’échange de permis de déchets devrait être développé pour réguler la quantité de déchets dans cette région. Nous caractérisons un système composé à la fois de permis de mise en décharge et de crédits de recyclage. Nous déterminons le nombre optimal de permis et de crédits pour les différents agents, ainsi qu’une conception potentielle du marché qui permet un lien futur avec le système national chinois d’échange de quotas d’émissions.


WP 2024.02 Tax-subsidy schemes for recycling when quantity and quality of waste matter

Karima Afif – Bocar Samba BA – Eugénie Joltreau

Résumé
Cet article cherche à évaluer théoriquement l’impact d’un système de taxe-subvention (tel que mis en œuvre dans le cadre de la Responsabilité Elargie des Producteurs) sur la réduction à la source des emballages, la production de déchets et le recyclage en présence d’économies d’échelle dans l’industrie du recyclage et de moindre qualité du recyclé. Nous utilisons un équilibre statique et une fonction technologique non homothétique pour étudier la substitution asymétrique entre le matériau vierge et le matériau recyclé. Le modèle démontre l’existence d’un arbitrage entre le contenu en recyclé et la productivité des matériaux, et entre la production de déchets et la rentabilité de l’industrie du recyclage. Un régime fiscal sous la forme d’une taxe d’accise et d’une double subvention rétablit l’optimum social, à condition que le recycleur atteigne un profit positif. Nous constatons que la taxe d’accise favorise les matériaux vierges et le raffinage des emballages, toutes choses égales par ailleurs. Dans le même temps, elle diminue l’utilisation de matériaux recyclés, les ventes et la production totale de déchets. La subvention accordée au producteur a l’effet inverse. La subvention accordée au recycleur augmente son profit et le taux de recyclage.


WP 2024.01 Label local et labels durables : sources de confusion des consommateurs ? Une étude appliquée à la région Sud

Charles Bee-Leroux – Dorothée Brécard – Frédéric Aprahamian

Résumé
Cet article vise à étudier l’effet de l’introduction d’un label local sur les préférences des consommateurs pour les labels durables. A partir des données d’une enquête menée auprès de 900 consommateurs de produits de la mer en Région Sud, nous analysons leurs préférences entre un label local, un label santé, un éco-label et un label équitable. L’objectif est de comprendre comment le nouveau certificat de pêche régional crée par la Région Sud pourrait exacerber les difficultés des consommateurs à distinguer correctement les différents labels. Grâce à un modèle de rang ordonné, nous montrons que le label « santé », qui reste le label préféré d’une grande partie des consommateurs, se distingue clairement des trois autres labels. En revanche, la présence d’un label local crée une certaine confusion des consommateurs vis-à-vis de l’éco-label et du label équitable, auxquels il tend à se substituer.

 

Série Documents de travail

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