Membres d’honneur

Le statut de membre d’honneur de l’association FAERE peut être conféré à toute personne reconnue pour sa contribution à la promotion, la valorisation et l’avancée des travaux de recherche et de l’expertise en économie de l’environnement, et désignée par l’Assemblée générale sur proposition du Comité directeur. Les membres d’honneur sont cooptés pour une durée illimitée.

Elu en 2023

Charles Mason st titulaire de la chaire H. A. « Dave » True, Jr. Chair in Petroleum and Natural Gas Economics au département d’économie et doyen associé pour la recherche au College of Business de l’université du Wyoming. Universitaire de renommée internationale, il est spécialisé dans l’économie de l’environnement et des ressources et a publié plus de 80 articles dans des revues à comité de lecture et des chapitres d’ouvrages. Il a témoigné dans l’affaire BP concernant la marée noire de Deepwater Horizon. Il a été rédacteur en chef de la principale revue internationale dans le domaine de l’économie de l’environnement et des ressources (le Journal of Environmental Economics and Management), de 2006 à 2011. Il est actuellement rédacteur en chef adjoint de la Revue économique européenne, co-rédacteur en chef d’Economic Inquiry et co-rédacteur en chef de Strategic Behavior in the Environment. Il a obtenu une double licence en économie et en mathématiques en 1977 et un doctorat en économie en 1983, tous à l’université de Californie à Berkeley. Il est chercheur non résident à Resources for the Future et a été professeur invité à l’université de Cambridge (2003), à la London School of Economics (2014, 2015), à l’université d’Oxford (2008, 2009, 2010, 2011, 2012), à l’université internationale de Venise, Ca’ Foscari (2013), et à l’école d’économie de Toulouse (2013). Il fait partie du corps enseignant de l’université du Wyoming depuis 1982.


Alain Ayong Le Kama

Fondateur et premier Président de la FAERE (2013-2019).

Docteur en sciences économiques à l’université Paris 1 en 1998 et agrégé en 2000, Alain Ayong Le Kama est professeur de classe exceptionnelle à l’Université Paris Nanterre.

Il est Recteur d’académie depuis  janvier 2017.

Ses travaux de recherche portent sur les questions d’environnement, d’énergie de développement durable et de transports. Il a publié de nombreux articles, scientifiques et de vulgarisation, sur ces thématiques (https://economix.fr/membres/alain-ayong-le-kama/), ainsi que des travaux d’expertise.

Alain Ayong Le Kama a par ailleurs été, successivement, conseiller scientifique, en charge de l’économie publique, de l’économie de l’environnement, de l’économie de l’énergie, des risques et du développement durable au Commissariat général du plan, service du Premier ministre (1999-2006) ; puis conseiller scientifique auprès du chef du service d’évaluation économique et intégration du développement durable du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (2006-2007) ; ensuite conseiller scientifique à la direction de l’économie et des affaires internationales du ministère de l’équipement, du logement et des transports (2007-2012), et conseiller scientifique au plan urbanisme, construction et architecture (PUCA) du ministère de l’Écologie (2012-2017).

Enfin, Alain Ayong Le Kama a aussi assuré des responsabilités électives nationales. Il a été Président élu de la section 05 du Conseil National des Universités (CNU) , deux mandats de 2011 à 2019 ; Président élu de l’Association professionnelle Pluralisme et Qualité (2014-2019) ;. et membre élu du comité directeur de l’Association française de sciences économiques (AFSE) de  2006 à 2018.


Elu en 2022

Geir B. Asheim est un économiste norvégien, professeur d’économie au Département d’économie de l’Université d’Oslo depuis 1994. La plupart de ses travaux de recherche sont des travaux théoriques liés à l’économie du climat, à l’équité intergénérationnelle, à la théorie des jeux et à la comptabilité nationale verte. Il a été chercheur invité par les universités Cornell, Harvard, Montréal, Northwestern et Stanford, et chercheur résident dans des instituts d’études supérieures à Marseille et à Paris.

Geir a publié des articles dans de nombreuses revues académiques, notamment Review of Economic Studies, Journal of Economic Theory, Theoretical Economics, Economic Theory, JAERE, JEEM, Environmental and Resource Economics, Games and Economic Behavior, IJGT, JEBO, Journal of Mathematical Economics et Science. Il est également l’auteur de deux livres, « Justifying, Characterizing and Indicating Sustainability » et « The Consistent Preferences Approach to Deductive Reasoning in Games », tous deux publiés par Springer. Geir est également rédacteur en chef de la revue Social Choice and Welfare.

En 2014, il a été élu membre de l’Académie norvégienne des sciences et des lettres. En 2020, il a reçu le prix de l’EAERE Fellow Programme, qui récompense les contributions scientifiques les plus remarquables dans le domaine de l’économie de l’environnement et des ressources.


Elu en 2021

Thomas Sterner est professeur d’économie de l’environnement, spécialisé dans la conception d’instruments de politique environnementale. Sur ce sujet, il a écrit un manuel de référence publié dans plusieurs langues (lien vers le manuel). Il enseigne l’économie de l’environnement à Chalmers. Ses recherches récentes traitent de la question de l’acceptabilité des instruments politiques, de leurs effets distributifs et des moyens de rendre certains instruments, tels que les impôts, plus acceptables en redistribuant les recettes de l’impôts ou en les utilisant de manière constructive. Bien qu’il travaille toujours sur la théorie économique de la conception des politiques publiques et sur des questions primordiales telles que la réforme fiscale, la responsabilité environnementale des entreprises, l’économie circulaire ou encore la croissance verte, il s’oriente de plus en plus vers un travail empirique et interdisciplinaire.

Au cours des vingt dernières années, il a mis en place l’Unité d’Economie de l’Environnement (EEU) à l’Université de Göteborg, qui compte une douzaine de doctorants et une autre douzaine d’étudiants diplômés. Après avoir obtenu leur diplôme, la plupart des docteurs se joignent à l’Initiative Environnement pour le Développement (EfD) qui effectue des recherches sur les politiques environnementales dans les pays en développement. Avec Gunnar Köhlin, Thomas a fondé l’Initiative Environnement pour le Développement. A l’Université de Göteborg, il est actif dans trois centres de recherche : BECC sur les impacts du changement climatique sur la biodiversité et les services écosystémiques, FRAM sur les produits chimiques et CECAR, le Centre for Collective Action Research. Il est également actif dans le programme de recherche Mistra Carbon Exit. Lors de l’année académique 2015-2016, il a été élu professeur invité au Collège de France, et a donné une série de conférences sur les instruments des politiques environnementales. De 2012 à 2013, il était en congé sabbatique et a travaillé comme économiste en chef à l’Environmental Defence Fund (EDF). Il entretient des liens étroits avec ces institutions et d’autres comme Resources For the Future (RFF). Thomas siège également à plusieurs conseils d’administration de premier plan. En juin 2021, il a été décoré de la légion d’honneur par le président de la République française, pour son engagement dans la lutte contre le changement climatique.


Elu en 2019

Jean-Charles Hourcade, diplômé d’HEC, docteur en Sciences Sociales (Paris 1) et docteur d’Etat en Sciences Economiques, est Directeur de Recherche Emérite au CNRS et Directeur d’Etude Emérite à l’EHESS. Directeur du CIRED entre 1985 and 2012, il a été professeur à l’ESSEC puis à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Il co-dirige une ‘Chaire de Modélisation Prospective’ commune à l’ENPC et à l’Ecole des Mines de Paris. Il a été membre du Comité National de la Recherche de 1989 à1999 et de 2006 à 2010.
Ses travaux ont d’abord porté sur les enjeux de l’harmonisation entre environnement et développement avec un accent sur la question énergétique pour se polariser, dès 1988, sur l’économie du changement climatique et le développement de modèles intégrés de prospective économie – changement technique – climat mobilisant dans un cadre cohérent les expertises spécialisées pour représenter les interdépendances entre les activités déterminantes de l’interface homme – système climatique (énergie, transport, habitat, industrie et occupation des sols). Ces modèles sont aujourd’hui co-développés dans le cadre d’un réseau international IMACLIM regroupant 12 pays émergents.
Auteur de 175 articles dans des revues scientifiques et d’un livre sur ‘fiscalité carbone et finance climat’, expert auprès de l’OCDE, du PNUE, de la Banque Mondiale, de l’Agence Internationale de l’Energie, de l’UNESCO, du Commissariat Général du Plan et du Ministère de l’Environnement, il a participé directement à la négotiation du Protocole de Kyoto (1997-2001).
Acteur du GIEC comme ‘Coordinateur Principal’ pour les 2ème et 3ème rapports et ‘Auteur Principal’ pour les 4ème et 5ème rapports et pour le rapport 1.5 °C, il est reconnu comme contributeur au Prix Nobel de la Paix reçu par le GIEC en 2007. Il est titulaire de l’Ordre National du Mérite.


Elu en 2018

Robert Cairns est professeur au département d’économie de l’Université McGill. Il est à McGill depuis l’obtention d’un doctorat en économie du Massachusetts Institute of Technology en 1978.
Ses recherches portent sur l’économie des ressources naturelles, en particulier l’économie des ressources non renouvelables et l’organisation industrielle.
Les principaux sujets de son travail actuel sont la théorie économique de la durabilité et l’économie du capital et de la comptabilité, y compris la comptabilité verte. Il définit ce qui est soutenu comme étant le niveau minimum de revenu net atteint au cours d’un avenir indéfini et ce qui est soutenable comme étant le niveau maximum. Ses travaux sur l’économie du capital et de la comptabilité portent principalement sur les activités d’entreprises individuelles ou de projets et se concentrent sur la mesure et la comptabilisation des coûts irrécupérables.


Elu en 2017

André Grimaud est Professeur émérite à l’Université de Toulouse 1-Capitole (Ecole d’Economie de Toulouse). Il a consacré ses premières recherches à l’économie urbaine, et il a publié plusieurs articles dans lesquels il étudie notamment les questions liées à la non-convexité des préférences et celles que soulève l’agglomération des agents économiques dans l’espace urbain. Il a aussi conduit des recherches en économie industrielle, en particulier dans l’économie du secteur postal.
Ces dernières années, il a travaillé sur les liens entre recherche-développement et croissance économique; en particulier, il a publié plusieurs articles qui prennent en compte la dématérialisation de l’économie dans la théorie de la croissance économique. Enfin, il a consacré une partie importante de ses recherches à l’économie de l’environnement et des ressources naturelles, notamment aux questions posées par le changement climatique.


Elus en 2016

Ph.D. en économie de l’University of British Columbia, Pierre Lasserre était professeur à l’Université du Québec à Montréal, membre du CIRANO et responsable scientifique ‘Économie de l’environnement et des ressources naturelles’ au CIREQ.
Président de la Société canadienne de Science économique en 1993-1994, il a occupé des postes d’enseignant ou chercheur à l’Université de Montréal, au MIT, à l’ÉNSAE (Paris), et aux Universités de la Méditerranée, de Toulouse I (TSE) et Paris I (PSE). Ses recherches portaient notamment sur la fiscalité et la réglementation des ressources naturelles, les institutions et l’investissement en contexte dynamique et stratégique. Il a organisé en juin 2010 à Montréal le Congrès mondial des économistes des ressources et de l’environnement (avec Gérard Gaudet); organisé et présidé le Forum sur les redevances minières du gouvernement du Québec, en mars 2013 (avec Jacques Fortin). Il est décédé accidentellement en avril 2017 dans le Massif du Mont Blanc.


Gérard Gaudet (Ph.D. University of Pennsylvania) est professeur émérite au Département de sciences économiques de l’Université de Montréal. Avant de se joindre à ce département en 1996, il a été professeur aux Départements de sciences économiques de l’Université Laval, de l’Université du Québec à Montréal et de la University of Western Ontario. Il a occupé les fonctions de directeur des départements de sciences économiques à l’Université Laval (1978-1981 et 1994-1996) et à l’Université de Montréal (1997-2002).
Il fut Associate Editor du Journal of Environmental Economics and Management et de Resource and Energy Economics, membre du Conseil de rédaction du Canadian Journal of Economics et de l’Actualité Économique et membre du Editorial Board de la revue Environment and Development Economics. Il a été président de la Société canadienne de science économique et président de la Canadian Economic Association/Association canadienne d’économique. Il est membre élu de la Société Royale du Canada (Académie des sciences sociales). L’Université de Moncton lui a décerné un doctorat honoris causa en 2010.
Ses publications dans le domaine de l’économie des ressources naturelles traitent de sujets tels que l’ordre d’exploitation de ces ressources, leur exploitation en concurrence imparfaite, leur taxation, ainsi que de certains aspects de leur exploitation en propriété commune. Il a aussi publié dans le domaine de l’organisation industrielle.


Elu en 2015

Cees Withagen (1950) a obtenu son diplôme de master d’économétrie avec une spécialisation en économie mathématique à l’université de Tilburg en 1974. En 1984, il a soutenu sa thèse de doctorat, également à Tilburg. Il est maintenant professeur d’économie de l’environnement à l’Université Currently he is professor of environmental economics at l’université libre d’Amsterdam, dans le département d’économie spatiale du département d’Economie et gestion d’entreprise. Il est chercheur du Tinbergen Institute et de CentER (université de Tilburg) et Research Professor à CESifo. Avec Rick van der Ploeg (Oxford University), il a obtenu une bourse ERC Advanced Grant en 2011 afin d’étudier les aspects d’économie politique liés au Paradoxe vert (Green Paradox).
Son principal champ de recherche est l’économie des ressources épuisables et du changement climatique, sur lequel il a publié de nombreux articles et plusieurs livres. Il s’intéresse à différents aspects du Paradoxe vert, principalement la croissance économique, les interactions stratégiques entre importateurs et exportateurs de ressources fossiles et le développement de substituts.
Il est éditeur associé du Journal of Economic Dynamics and Control et de la European Economic Review. Il est membre du Comité éditorial du Journal of Environmental Economics and Management et du Conseil scientifique de Environmental and Resource Economics.


Elu en 2014

Marcel Boyer (Ph.D. Carnegie-Mellon University) est Professeur émérite de sciences économiques à l’Université de Montréal, Membre associé de Toulouse School of Economics, Fellow du CIRANO (Montréal) et du C.D. Howe Institute (Toronto), Président de la Society for Economic Research on Copyright Issues (SERCI). Il a été titulaire de la Chaire Bell Canada en économie industrielle au Département de sciences économiques de l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire Jarislowsky-CRSH-CRSNG en technologie et concurrence internationale au Département de mathématique et génie industriel de l’École Polytechnique de Montréal.
Il a été Président de l’Association canadienne d’économique (Canadian Economic Association), Président de la Société canadienne de science économique (SCSE), PDG du CIRANO, Membre du Board of Directors du National Bureau of Economic Research (NBER), du CA du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), du CA de l’Institut de finance mathématique de Montréal (IFM2), du Cade l’Agence des partenariats public-privé du Québec, et Président du Conseil du Réseau de Calcul et de Modélisation Mathématique (RCM2),. Il a entre autres reçu les prix d’excellence suivants: l’Alexander-Henderson Award (CMU), le Prix Marcel-Dagenais (SCSE), l’Endowment-for-the-Future Distinguished Scholar Award (Université d’Alberta), le Distinguished Guest Professor Award (Wuhan University), le Prix Marcel-Vincent (ACFAS). Il a été élu en 1992 à la Société Royale du Canada (Académies des arts, des lettres et des sciences du Canada) et élu en 2013 Membre Honoraire de l’Association canadienne d’économique.
Auteur ou coauteur de plus de 275 articles et cahiers scientifiques et rapports publics et privés, ses recherches portent sur l’évaluation des investissements (flexibilité et options réelles); les organisations efficaces, l’innovation et la concurrence (social-démocratie concurrentielle); les politiques publiques; l’économie du droit (cartels, pratiques anti-concurrentielles, environnement, droits de propriété intellectuelle).


Elus en 2013

Guesnerie1Roger Guesnerie est titulaire de la chaire « Théorie économique et organisation sociale » au Collège de France, directeur d’études à l’École des Hautes études en Sciences Sociales, et président du conseil d’administration de l’Ecole d’économie de Paris. Diplômé de l’Ecole Polytechnique et de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, Roger Guesnerie a enseigné à la London School of Economics, l’Ecole Polytechnique, et dans plusieurs grandes universités américaines (Pennsylvanie, Harvard, UCLA, Chicago, ..). Il a publié une centaine d’articles spécialisés en économie et une quinzaine d’ouvrages. Ses domaines d’intérêt comprennent l’équilibre général, l’économie publique, la théorie des incitations et de la conception des mécanismes. Plus récemment, ses contributions portent sur la formation des anticipations en relation avec les questions macroéconomiques et financières, et aussi sur l’économie de l’environnement. Il est l’auteur ou le co-auteur de plusieurs rapports sur la politique économique, par exemple sur les politiques de la concurrence ou sur le changement climatique.
Roger Guesnerie, a été élu président de plusieurs sociétés savantes, notamment l’Association Française de Science Economique (2003), la Société d’économétrie (1996), et la European Economic Association (1994). Il est membre honoraire étranger de l’American Academy of Arts and Science. Il a servi en tant que co-rédacteur en chef d’Econometrica (1984-1989) et « rédacteur étranger » de la Review of Economic Studies. En France, sa recherche a été reconnue par la Médaille d’argent du CNRS, il est Chevalier de l’Ordre National du Mérite et Chevalier de la Légion d’Honneur.


HenryClaude Henry
Physicien devenu économiste, Claude Henry a travaillé à l’Ecole polytechnique pendant plus de trente ans comme professeur et comme directeur du Laboratoire d’Econométrie. Pendant cette période, il a été co-éditeur de la Review of Economic Studies puis du Journal of Public Economics. Ses publications portent sur les sujets suivants: interactions faibles entre particules élémentaires, équations différentielles avec discontinuités, valeurs d’option et effet irréversibilité, décisions en incertitude, économie des services publics et régulation, propriété intellectuelle et innovation. Il a aussi été, de 1997 à 2002, membre du Conseil d’Analyse Economique, sous l’autorité du Premier ministre Lionel Jospin.
Claude Henry est à l’heure actuelle professeur de Développement durable à Sciences Po Paris et à l’Université Columbia New York Columbia. Il est président du Conseil scientifique de l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI). Il est membre de l’Academia Europea, Fellow de l’Econometric Society, Médaille d’argent du CNRS.


KolmSerge-Christophe Kolm est diplômé de l’Ecole Polytechnique et de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, et Officier des Palmes Académiques. Avant de devenir Directeur d’Etudes à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, il a occupé de nombreuses positions, en particulier dans des établissements de renom en France – ENSAE, ENPC, IEP – et aux Etats-Unis – Harvard, Stanford. Il a été Professeur invité à de nombreuses reprises à l’étranger : FMI, European University Institute, Duke University, Université de Louvain, Université de Montréal, Université de Waterloo, Université de Tunis. Il a reçu un doctorat Honoris Causa de l’Université de Fribourg, de l’Institute of Oriental Philosophy (Tokyo), de Soka University. Il a servi ou sert encore comme éditeur ou éditeur associé de revues savantes internationales : Journal of Public Economics, Journal of Economic Inequalities, Social Choice & Welfare, Politics, Philosophy & Economics, Journal of Political Philosophy, Political Economy of the Good Society, Philosophie Economique, Studies in Economic Ethics & Philosophy, Journal of Environmental Economics & Management, Economic Analysis. Il est membre de l’Econometric Society depuis 1972. Il a occupé des positions de conseiller pour des gouvernements – France, Sénégal, Chili, Portugal, Grèce – ou des institutions – OCDE, OMS.
Auteur d’une vingtaine d’articles scientifiques publiés dans les années 70 sur les thèmes de la pollution et des politiques de l’environnement, S.-C. Kolm fait partie des précurseurs qui ont aidé l’économie de l’environnement à se construire sinon comme discipline à part entière, du moins comme spécialité visible. Ses travaux sur ce sujet constituent un versant appliqué d’une œuvre intellectuelle très vaste qui se rattache à l’économie, l’anthropologie, la sociologie, la philosophie morale et politique et le Bouddhisme. A travers une cinquantaine d’ouvrages et plusieurs centaines d’articles scientifiques, S.-C. Kolm a contribué à poser les bases modernes de l’économie normative, de l’analyse et de la mesure des inégalités, des principes fondamentaux de la justice distributive, des théories de don altruiste et déontologique, de la réduction efficace de la pauvreté, et de la réciprocité. Il a également contribué aux bases de l’économie publique pour les biens publics et mixtes et les services de masse. Les domaines d’applications de sa pensée sont très variés ; en plus de l’économie de l’environnement, ils comprennent les politiques publiques et coopératives, l’économie internationale et la gestion des systèmes économiques et des transitions.
Ses travaux ont fait l’objet de plusieurs conférences et de deux volumes de contributions : 1) Social Ethics and Normative Economics, Essays in honour of Serge-Christophe Kolm, édité par M. Fleurbaey, M. Salles and J. Weymark, Springer, 2011., 2) On Kolm’s Theory of Macrojustice, édité par C. Gamel and M. Lubrano, Springer, 2010.


Moreaux2Michel Moreaux est professeur émérite à l’Université Toulouse 1 – Capitole (Ecole d’Economie de Toulouse), membre honoraire de l’Institut Universitaire de France (Chaire d’Economie de l’Environnement et des Ressources Naturelles) et directeur de recherches à l’Institut d’Economie Industrielle de Toulouse.
Pour l’essentiel ses travaux répondent à deux types d’interrogations, les premières ressortissent de ce qu’il est convenu d’appeler l’économie industrielle, les secondes de ce qu’on pourrait appeler l’économie des ressources naturelles, si tant est qu’on puisse identifier une frontière marquée entre ce qui est naturel et ce qui ne l’est pas. Pour ce qui concerne l’économie des ressources dites « naturelles » ses travaux portent sur l’économie de l’eau, l’économie de l’énergie et du changement climatique, ainsi que l’économie des usages de la terre et du défrichement.
Il est l’auteur de plus d’une centaine d’articles et de plusieurs ouvrages et s’est vu décerner en 2009 les Lauriers d’Excellence scientifique de l’Institut National de la Recherche Agronomique pour l’ensemble de ses travaux.
Michel Moreaux est Chevalier de la Légion d’Honneur, Officier de l’Ordre National du Mérite, Officier des Palmes Académiques et Chevalier du Mérite Agricole.


PassetRené Passet est agrégé d’économie et a enseigné successivement dans les universités de Rabat, de Bordeaux, puis à Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Economiste du développement, c’est par le problème de la gestion des ressources naturelles qu’il se tourne vers l’environnement. Mais sa contribution essentielle à la réflexion économique est d’avoir explicitement considéré son interaction avec les autres disciplines, notamment celles qui étudient le vivant. Il construit alors une approche novatrice de l’économie, la bioéconomie, qu’il définit comme « une démarche qui ouvre l’économie sur la biosphère dont elle ne constitue qu’un sous-système –, et non point l’intégration dans une logique strictement économique qui l’engloberait ». L’économie y apparaît comme subordonnée au respect des normes de reproduction de la biosphère. Durant toute sa carrière, il plaide ainsi pour une conception transdisciplinaire de l’économie.
Son ouvrage de référence pour les économistes de l’environnement est assurément L’Économique et le vivant, (nouvelle édition), Economica, 1996. Il a publié récemment La bioéconomie de la dernière chance, Les Liens qui Libèrent, 2012.
Il fut l’un des membres fondateurs et le premier président du conseil scientifique d’ATTAC.


Rotillon1Gilles Rotillon est professeur émérite de sciences économiques à l’université Paris Ouest. Il est spécialisé en économie de l’environnement et est actuellement conseiller scientifique du Service de l’Observation et des Statistiques (SOeS) du ministère de l’écologie, du développement durable, et de l’énergie. Il a aussi été pendant de longues années membre du conseil scientifique du département Sciences Sociales de l’INRA.
Ses travaux ont principalement porté sur quatre thèmes : les négociations internationales sur le changement climatique, la régulation des politiques agricoles, les marchés de permis négociables et le développement durable. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages pédagogiques (microéconomie, environnement, ressources naturelles) et d’un essai sur le développement durable où il s’interroge sur l’écart entre les discours qui le promeuvent et les actes qui le freinent. Il a encadré de nombreux doctorants qui sont pour la plupart actuellement chercheurs en économie de l’environnement à l’université ou dans les grands organismes de recherche (INRA, CNRS).


SachsIgnacy Sachs est éco-socio-économiste, Directeur d’études honoraire à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (Paris). Né à Varsovie en 1927, sa famille s’exile au Brésil au moment de la Seconde Guerre Mondiale et il achève ses études secondaires au Lycée Français Pasteur de São Paulo.
Diplômé en économie et statistiques de la Faculté des Sciences Politiques et Économiques de Rio de Janeiro, il entame une carrière dans la diplomatie et retourne en Pologne en 1954, où il devient chercheur à l’Institut Polonais des Affaires Internationales. Il enseigne également à l’École Centrale de Planification et Statistiques, et à l’Université de Varsovie. Il part en Inde de 1957 à 1960 en tant que Secrétaire de l’Ambassade de Pologne et y soutient une thèse de doctorat en économie (1961, Université de Delhi) sur les modèles de secteur public dans les économies sous-développées (thèse publiée par la suite en Pologne et en Inde). Après son retour en Pologne, il obtient son Habilitation (thèse d’État) à l’École Centrale de Planification et Statistiques de Varsovie (1962) où il enseigne et dirige le Centre de Recherches sur les Économies Sous-développées jusqu’en 1968. C’est durant cette période qu’il collabore étroitement avec Michal Kalecki. De nouveau contraint à l’exil en 1968, il est accueilli à Paris à l’EHESS où il est élu directeur d’études. En 1973, il y crée le Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement (CIRED) qu’il dirigera jusqu’en 1985, année où il fonde le Centre de Recherches sur le Brésil Contemporain (CRBC).
Tout au long de sa carrière, il travaillera en tant que consultant auprès de différents organismes gouvernementaux en Amérique Latine, notamment au Brésil, ainsi que pour les Nations Unies. Il a participé aux conférences des Nations Unies sur l’environnement à Stockholm en 1972 et à Rio de Janeiro en 1992, ainsi qu’en 2012 (Rio+20). Ses écrits récents portent sur la mise en place d’un nouveau contrat social et d’une planification à l’échelle mondiale en vue de la promotion de l’écodéveloppement, concept qui associe inclusion sociale et respect de l’environnement, et dont il fut l’un des pionniers dans les années 1970.