Post-doc sur la pollution de l’air et COVID-19

Contexte et question de recherche
Le/la candidat(e) sera rattaché(e) au projet Air-COV. Les particules fines (PM) de pollution atmosphérique, qui pénètrent profondément dans les bronches, et qui pour les plus fines peuvent passer dans la circulation sanguine et atteindre d’autres organes, pourraient jouer un rôle important sur la sévérité des symptômes de la maladie COVID-19. La contribution principale de ce projet est d’identifier l’impact d’une importante concentration de la pollution aux PM sur la mortalité par COVID-19 et les hospitalisations pour COVID-19 avec co-morbidités. La collaboration entre économistes, épidémiologistes et ingénieurs en modélisation atmosphérique est renforcée dans ce projet afin de fournir des estimations précises des avantages de la réduction des symptômes de santé associés à la réduction des risques environnementaux.

Mission principale
Les facteurs qui influencent l’histoire naturelle de la COVID-19 et sa sévérité sont certainement nombreux et encore mal connus à ce jour. Toutefois, il apparaît que les maladies chroniques cardio-vasculaires et métaboliques pré-existantes sont des facteurs de risque de sévérité de la COVID-19. Cependant à ce jour, et bien que l’exposition à la pollution aux PM puisse aggraver la maladie et accroître le risque de décès, très peu d’études se sont intéressées à cette question.
Grâce aux données de mortalité et morbidité en panel disponibles sur la France en 2020 et des données quotidiennes spatialisées de concentration en PM, Air-COV cherche à déterminer si l’exposition à la pollution aux particules fines augmente le risque de décès par COVID-19 et le risque d’hospitalisation pour COVID-19 notamment pour des patients avec des comorbidités.
L’objectif du projet est d’examiner les différences en termes d’impact des variations de pollution dans différentes communes avant et après les périodes de confinement. Il s’agira plus particulièrement de distinguer deux groupes de communes en fonction de leur variation du niveau de pollution atmosphérique pendant les périodes de restriction de mobilité, toutes choses étant égales par ailleurs. Dans un premier temps, l’objectif sera de trouver une source de variation de pollution atmosphérique hétérogène entre deux groupes de communes. La distinction exogène de ces deux groupes permettra d’isoler, des facteurs socio-économiques, l’impact de cette variation de pollution sur la mortalité cardiovasculaire, respiratoire, métabolique et par COVID-19. Les résultats de cette recherche se matérialiseront sous la forme d’outils de visualisation, de documents de travail et d’articles scientifiques.

Activités
– Gestion, organisation, appariement des données collectées
– Analyses statistiques descriptives et exploratoires
– Analyses économétriques

Compétences/Qualification
– Compétences en économétrie appliquée, stratégie d’identification, évaluation causale
– Maîtrise des logiciels R et Stata
– Maitrise de l’anglais oral et écrit

Qualités requises
– Rigueur
– Qualité rédactionnelle
– Capacité de travail en équipe dans un environnement pluri-partenarial
– Bon relationnel, sens de la communication
– Esprit d’initiative, capacité d’écoute

Laboratoire d’accueil : Le Centre d’Économie de l’Environnement de Montpellier (CEE-M), Université de Montpellier.

Diplôme : Doctorat en Sciences Économiques, avec de solides compétences en économétrie appliquée.

Post-doctorat de 12 mois (renouvelable) à pourvoir dès que possible.

Localisation de l'emploi : Montpellier
Nature de l'emploi : Post-doc
Personne contact : Lavaine Emmanuelle
Date limite de candidature : 30/06/2022