Evaluation de l’impact des labels de qualité alimentaire sur la biodiversité

Vous serez accueilli(e) par l’unité mixte de recherche CESAER (INRAE, Institut Agro et Université de Bourgogne Franche-Comté), le Centre d’économie et de sociologie appliquées aux territoires ruraux, à Dijon. Vous contribuerez à l’étude BiodivLabel, commandée par les ministères français et l’Agence de l’environnement. Dans le contexte de la future réglementation sur l’étiquetage environnemental, l’objectif de l’étude est d’évaluer si les labels de qualité alimentaire tels que l’agriculture biologique, les indications géographiques ou le Label rouge ont un impact sur la biodiversité, et si oui, comment cet impact devrait être pris en compte dans la future réglementation sur l’étiquetage environnemental. Vous serez encadré par Valentin Bellassen (INRAE, CESAER), Clélia Sirami (INRAE, Dynafor) et Cécile Bessou (CIRAD).

Plus spécifiquement, vous serez en charge d’une évaluation quantitative des relations entre les labels de qualité alimentaire existants et la biodiversité. Votre travail sera divisé en plusieurs tâches :

1. Appariement entre une base de données comptable agricole (RICA), le recensement agricole (RA), et la base de données INAO sur les signes de qualité alimentaire.
2. Application des modèles de biodiversité BVI (Lindner et al., Sustainability, 2019)
3. Extraction des variables d’entrée (ou proxies) de ce modèle à partir des bases de données précitées : au moins l’assolement (RICA, RA, Système d’information parcellaire) et les intrants (RICA).
4. Application d’un modèle d’appariement et/ou comparaison des moyennes des exploitations labellisées par rapport aux exploitations conventionnelles.
5. Appariement de bases de données supplémentaires pour obtenir davantage de variables d’entrée (par exemple, réservoirs de carbone ou de biodiversité (RPG, haies BD), dépendance du paysage à l’égard de l’impact sur la biodiversité, bétail, sa production et son alimentation (RICA)).
6. Appliquer des modèles de biodiversité plus complexes (par exemple RECIPE/Chaudary, cf. Crenna et al. (JCP, 2019)).
7. Mise en œuvre d’une analyse de sensibilité significative sur les paramètres du modèle (par exemple, de combien la « biodiversité locale » doit-elle être pondérée par rapport à la « biodiversité mondiale » pour modifier l’ordre de mérite des produits de qualité par rapport aux produits conventionnels).
8. Discussion sur la validité des modèles de biodiversité basés sur les données disponibles, au moins pour la biodiversité locale (à l’échelle de la parcelle, de l’exploitation, du paysage).
Les tâches 1 à 4 représentent le minimum pour une réponse politiquement pertinente à la question du post-doc et devront être mises en œuvre. Elles ne devraient présenter aucune difficulté technique. Les tâches 5 à 8 sont des exemples de suivis possibles pour augmenter la robustesse des résultats. Au cours des premiers mois du contrat, le post-doc aura l’occasion de proposer d’autres questions de recherche complémentaires. En fin de compte, le post-doctorant, en collaboration avec ses superviseurs, examinera les questions de recherche complémentaires les plus prometteuses et choisira celles qui seront poursuivies en priorité.

Localisation de l'emploi : Dijon, France
Nature de l'emploi : Post-doc
Personne contact : Bellassen, Valentin, valentin.bellassen@inrae.f
Date limite de candidature : 20/11/2023