Caractérisation des enjeux socio-économiques de la pollution atmosphérique, du changement climatique et des politiques d’atténuation au niveau territorial

Contexte

Les enjeux de justice sociale sont centraux dans la définition des politiques publiques pour lutter contre le changement climatique et la pollution atmosphérique, ces deux enjeux environnementaux partageant des points de synergie (mais aussi d’antagonisme). Il est donc important d’évaluer les impacts différenciés au sein d’une population des politiques (par exemple zone à faibles émissions, soutien à la rénovation thermique…) visant à répondre à ces enjeux. Mais au-delà, appréhender les enjeux de justice sociale nécessite également de tenir compte du fait que les impacts du changement climatique (vague de chaleur, inondations et crues, retrait et gonflement des argiles…) et de l’exposition aux polluants atmosphériques sont différenciés tout comme les contributions aux émissions. D’autre part, les impacts du changement climatique et de la pollution atmosphérique sont également en mesure d’impacter les choix de localisation résidentielle qui vont déterminer à la fois les expositions environnementales, et constituer un déterminant des émissions.

Le projet CLIMAIR est un projet financé par l’ANR (https://anr.fr/Project-ANR-21-CE03-0006). Il a pour objectif d’évaluer des scénarios d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES) et de la pollution atmosphérique, ainsi que des scénarios d’adaptation au changement climatique qui préservent la qualité de l’air. Il s’agit aussi de fournir des recommandations pour des politiques publiques cohérentes en termes de pollution et d’émissions de GES à l’attention des autorités locales. Le terrain d’étude du projet est l’aire urbaine grenobloise. Les problématiques abordées dans le cadre de l’offre de post-doctorat constituent un des WP du projet, WP centré sur les dimensions socioéconomiques des scénarios étudiés dans le projet.

Lancé en octobre 2022 pour une durée de 4 ans, le projet réunit un consortium interdisciplinaire aux compétences complémentaires dans les domaines du climat, des sciences atmosphériques, de la qualité de l’air en milieu urbain, en épidémiologie, économie de l’environnement, sciences sociales, en particulier des inégalités socio-spatiales, et en géographie.

Activités

Les activités dans le cadre du contrat post-doctoral sont principalement les suivantes:

* poursuivre le travail initié à l’appui de l’indicateur VulMob des vulnérabilités en terme de mobilité. Il s’agira de mener une évaluation comparative de différents outils de politiques publiques visant à réduire les émissions de GES et de polluants sur les vulnérabilités dans le contexte grenoblois, et de réaliser une typologie des différents contextes urbains au niveau national en terme de profils de vulnérabilités et d’impacts socio-différenciés de différents outils de politiques publiques (zones à faibles émissions, péages urbains…),

* évaluer l’impact des perceptions environnementales sur les choix de localisation résidentielle. Il s’agira tout d’abord de poursuivre l’analyse de données déjà collectées au niveau national dans le cadre de modèles de choix de localisation résidentielle et d’autre part de réaliser une enquête et une analyse à travers la modélisation de choix résidentiel sur le territoire grenoblois.

D’autres problématiques de recherche pourraient également être abordées (par exemple inégalités socio-spatiales en terme de contributions aux émissions ou impacts différenciés des politiques de soutien à la rénovation thermique) selon les aspirations de la personne recrutée.

Compétences recherchées

Doctorat en économie ou équivalent
* outils statistiques d’analyse de bases de données,
* méthodes de clustering spatial,
* maîtrise des outils de cartographie,
* solide formation en économétrie appliquée (en lien avec les thématiques de l’environnement, des choix de localisation résidentielle, choix de mode de transport…), modèles de choix discrets (MNL, LC, ICLV), modèles d’équations structurelles, économétrie spatiale,
* élaboration d’enquêtes,
* pour les outils et logiciel: logiciels de cartographie, R et Apollo (et/ou Python et Biogeme), outils d’enquête type Sphinx,
* maîtrise de l’anglais requise,
* bonne autonomie de travail et prise d’initiative dans le cadre d’un travail en équipe,
* bonnes capacités rédactionnelles.

Contexte de travail

La personne recrutée sera en poste au laboratoire GAEL (Laboratoire d’Economie Appliquée de Grenoble (GAEL), une unité mixte de recherche entre le CNRS, INRAE, l’Université Grenoble Alpes et Grenoble INP composé de 70 agents environ. Les recherches de GAEL portent principalement sur les questions d’innovation et de consommation durables, en particulier dans les secteurs énergétiques et agro-industriels. Les recherches sont organisées en trois axes : Consommation, Energie/environnement, et Innovation. Le candidat intègrera l’axe énergie. Les recherches menées au sein du département Energie/environnement du GAEL visent à comprendre et évaluer l’impact des politiques dans les domaines de l’énergie et du climat. L’équipe développe une activité de recherche de haut niveau en économie appliquée et académique et bénéficie d’une grande visibilité aux niveaux national, européen et international.

La personne recrutée travaillera en interaction avec des économistes du GAEL et des économistes et géographes du CESAER (Dijon) sous la responsabilité de Sandrine Mathy (DR CNRS GAEL) et sera en interaction régulière avec l’ensemble des chercheurs du projet dans le cadre des réunions de suivi du projet.

Des déplacements pour des réunions de projet ou dans d’autres laboratoires du projet sont à envisager tout comme des participations à des conférences.

Informations générales
Durée du contrat : 12 mois renouvelable
Date d’embauche prévue : 1 avril 2024 (date flexible)
Quotité de travail : Temps complet
Rémunération : Entre 2905€ à 4081€ bruts mensuels selon expérience
Niveau d’études souhaité : Niveau 8 – (Doctorat)
Expérience souhaitée : 1 à 4 années après le doctorat

Candidature

Pour postuler, veuillez envoyer votre dernier diplôme, votre CV et une lettre de motivation avant le mardi 30 janvier 2024 à Sandrine Mathy (). Des lettres de recommandation seront appréciées.

Contact : Sandrine Mathy, DR CNRS en Economie de l’environnement au GAEL, email :

Informations sur le poste :